1. Livrai­son : le proces­sus débute par la livrai­son de plaquettes fores­tières (bois déchiqueté) via des camions à fonds mouvants. Ces plaquettes sont issues prin­ci­pa­le­ment de l’ex­ploi­ta­tion fores­tière locale, dans un rayon de moins de 100 km autour de Char­le­ville-Mézières. 
   
   
2. Stockage : une fois contrô­lées, ces plaquettes de bois sont déver­sées dans une fosse de récep­tion, puis stockées dans un silo de 1 200 m3 à l’aide d’un grap­pin auto­ma­tique. Via des échelles mobiles situées au fond du silo, le bois-éner­gie est poussé dans des convoyeurs, jusqu’aux pous­soirs d’in­tro­duc­tion des deux chau­dières. Ce stockage permet une auto­no­mie de 3 jours de fonc­tion­ne­ment à pleine puis­sance. 
   
   
3. Combus­tion : une fois intro­duit dans le foyer de la chau­dière, le bois-éner­gie s’en­flamme par rayon­ne­ment de la voûte réfrac­taire de la chau­dière. Le proces­sus de combus­tion contrô­lée (entre 800 et 900°C) des plaquettes de bois se fait via une grille dyna­mique. Il va produire de l’éner­gie ther­mique (chaleur) sous forme de fumées. 
   
   
4. Récu­pé­ra­tion de chaleur : les fumées sont ache­mi­nées vers l’échan­geur de la chau­dière. Ce système va permettre de chauf­fer ou réchauf­fer de l’eau (jusqu’à 95°C) qui sera, après trai­te­ment, distri­buée dans les diffé­rentes boucles du réseau de chaleur à l’aide de pompes élec­triques. Un écono­mi­seur placé en sortie de chau­dière permet égale­ment de récu­pé­rer une partie de l’éner­gie conte­nue dans les fumées et d’abais­ser la tempé­ra­ture de celles-ci entre 80 et 100°C. 
   
   
5. Les rési­dus de combus­tion : les fumées issues de la combus­tion du bois passent par un filtre multi-cyclone puis un élec­tro­filtre, permet­tant d’avoir un niveau opti­mal de filtra­tion. Une fois la combus­tion du bois-éner­gie termi­née, les cendres sont récu­pé­rées par un racleur puis envoyées dans des bennes. Elles seront ensuite valo­ri­sées comme épan­dage agri­cole, dans une logique d’éco­no­mie circu­laire. 

En utili­sant une ressource renou­ve­lable et locale, ces instal­la­tions offrent une alter­na­tive écolo­gique aux systèmes de chauf­fage tradi­tion­nels, parti­ci­pant ainsi à la lutte contre le chan­ge­ment clima­tique. Avec une gestion adéquate des ressources, les chauf­fe­ries biomasse peuvent jouer un rôle clé dans la tran­si­tion éner­gé­tique vers un avenir plus propre et plus durable.