Si chacun des quar­­­­tiers de notre ville présente sa propre iden­­­­tité, Manches­­­­ter possède une âme et consti­­­­tue un vrai village, carac­­­­té­­­­risé notam­­­­ment par la soli­­­­da­­­­rité dont savent faire preuve ses 4 000 habi­­­­tants. L’image du quar­­­­tier a été trans­­­­for­­­­mée grâce aux inves­­­­tis­­­­se­­­­ments réali­­­­sés dans le cadre de la réno­­­­va­­­­tion urbaine, mais Manches­­­­ter souffre encore d’une image néga­­­­tive. La résorp­­­­tion du Bois d’Amour et de multiples initia­­­­tives doivent rendre plus agréable la vie de ce quar­­­­tier.

Séden­­­­ta­­­­ri­­­­sa­­­­tion des gens du voyage

Le camp du Bois d’Amour, visible depuis la voie rapide, est occupé depuis des années par d’an­­­­ciens nomades séden­­­­ta­­­­ri­­­­sés. Sont recen­­­­sées aujourd’­­­­hui 21 familles, soit 72 personnes (dont une ving­­­­taine d’en­­­fants) qui vivent dans des condi­­­­tions innom­­­­mables, sur un terrain lour­­­­de­­­­ment pollué par des décen­­­­nies de casse auto­­­­mo­­­­bile sauvage.
Pour remé­­­­dier à cette situa­­­­tion, de nombreuses rencontres avec les inté­­­­res­­­­sés ont eu lieu. Cons­­­­cients de l’in­­­sa­­­­lu­­­­brité du site, ils ont accepté les solu­­­­tions de relo­­­­ge­­­­ment à la seule condi­­­­tion qu’ils puissent rester à Manches­­­­ter. Des terrains muni­­­­ci­­­­paux situés au nord de la rue de Warcq, entre le collège Scama­­­­roni et le chemin de la Tortue Roye, proprié­­­­tés de la ville, devraient accueillir ces 21 familles.

Terrain fami­­­­lial ou habi­­­­tat adapté

Contre paie­­­­ment d’un loyer et l’en­­­ga­­­­ge­­­­ment de s’abs­­­te­­­­nir de tout feu ou de toute acti­­­­vité de « ferraillage », les gens du voyage seront soit sur un terrain fami­­­­lial où la cara­­­­vane, accou­­­­dée à un bloc sani­­­­taire/buan­­­­de­­­­rie, demeu­­­­rera l’élé­­­ment central, soit sur un habi­­­­tat adapté, compre­­­­nant là encore la cara­­­­vane mais avec cette fois un bâti­­­­ment plus grand englo­­­­bant de vraies pièces de vie, chacun de ces terrains faisant envi­­­­ron 200 m². 14 familles ont opté pour la première solu­­­­tion et 7 pour la seconde.
Le démé­­­­na­­­­ge­­­­ment, donc la ferme­­­­ture défi­­­­ni­­­­tive du campe­­­­ment du Bois d’Amour, doit inter­­­­­­­ve­­­­nir cet automne. Ses occu­­­­pants vont dans un premier temps être héber­­­­gés sur des parcelles mitoyennes de leur habi­­­­tat défi­­­­ni­­­­tif. Ce qui leur permet­­­­tra de suivre les travaux d’amé­­­na­­­­ge­­­­ment de leurs nouveaux espaces de vie, dont la livrai­­­­son est program­­­­mée pour l’été 2020.
Quant au terrain du Bois d’Amour, il devrait rapi­­­­de­­­­ment deve­­­­nir un parking pour les sala­­­­riés de l’hô­­­pi­­­­tal.

D’autres projets pour le quar­­­­tier

Hormis la ferme­­­­ture du camp du Bois d’Amour, d’autres projets doivent rendre le quar­­­­tier plus agréable et faci­­­­li­­­­ter l’uti­­­­li­­­­sa­­­­tion de ses équi­­­­pe­­­­ments.

> Station­­­­ne­­­­ment : les véhi­­­­cules du person­­­­nel de l’hô­­­pi­­­­tal vont tous trou­­­­ver place dans l’en­­­ceinte de ce dernier, ce qui aura pour effet de décon­­­­ges­­­­tion­­­­ner le secteur et permettre aux patients et visi­­­­teurs de station­­­­ner beau­­­­coup plus faci­­­­le­­­­ment à proxi­­­­mité du centre hospi­­­­ta­­­­lier. Paral­­­­lè­­­­le­­­­ment, l’es­­­­pace dépose-minute situé devant l’hô­­­pi­­­­tal sera réamé­­­­nagé.

> Santé : le quar­­­­tier ne compte qu’un seul méde­­­­cin géné­­­­ra­­­­liste, bien­­­­tôt retraité. Pénu­­­­rie qui provoque un engor­­­­ge­­­­ment crois­­­­sant des urgences de l’hô­­­pi­­­­tal. La ville soutient deux projets de maison médi­­­­cale, tous deux compa­­­­tibles, l’un porté par le centre hospi­­­­ta­­­­lier et l’autre par un prati­­­­cien privé.

> Baignade de la Warenne : ce site privi­­­­lé­­­­gié va être agrandi pour deve­­­­nir un vrai pôle de loisirs avec de vraies acti­­­­vi­­­­tés nautiques et de plein air (parcours santé, jogging…).

> Pati­­­­noire : après l’es­­­sai réussi de son ouver­­­­ture en août dernier, il est envi­­­­sagé l’ins­­­­tal­­­­la­­­­tion d’une cellule commer­­­­ciale type restau­­­­ra­­­­tion rapide ou café­­­­té­­­­ria.

> Voie verte : la ville aménage actuel­­­­le­­­­ment en bord de Meuse une voie piétons/cyclistes de près de 15 km, depuis Montcy et le Mont Olympe jusqu’à Manches­­­­ter et St-Julien. Cet itiné­­­­raire protégé va permettre des liai­­­­sons de quar­­­­tier à quar­­­­tier en toute sécu­­­­rité.

> Sécu­­­­rité : même si les camé­­­­ras de vidéo protec­­­­tion font chaque jour la preuve de leur effi­­­­ca­­­­cité, la présence humaine reste indis­­­­pen­­­­sable. Une présence rendue possible par l’aug­­­men­­­­ta­­­­tion conti­­­­nue des effec­­­­tifs de la police muni­­­­ci­­­­pale. Les habi­­­­tants de Manches­­­­ter vont donc pouvoir béné­­­­fi­­­­cier prochai­­­­ne­­­­ment d’un poste local de police, comme c’est déjà le cas à la Ronde Couture.

> Centre social : désor­­­­mais propriété de la ville, il va être réamé­­­­nagé pour permettre d’une part son acces­­­­si­­­­bi­­­­lité aux personnes à mobi­­­­lité réduite, d’autre part la créa­­­­tion d’une salle de sport atten­­­­due par de nombreux jeunes (ou moins jeunes…) du quar­­­­tier.

> Théâtre au collège : on connais­­­­sait les classes à horaires aména­­­­gés musique, héber­­­­gées en centre-ville par le conser­­­­va­­­­toire et le collège Jean Macé. Voici les classes à horaires aména­­­­gés théâtre, qui vont être accueillies par le collège Scama­­­­roni. Une nouvelle preuve du dyna­­­­misme cultu­­­­rel du quar­­­­tier, égale­­­­ment maté­­­­ria­­­­lisé par la renais­­­­sance du carna­­­­val ou le succès des brocantes.