Quel regard portez-vous sur le monde ? 

J’es­­­­­­saye d’avoir le regard qu’a­­­­­­vait Montesquieu ! C’est-à-dire me poser des ques­­­­­­tions et ne pas croire tout ce qu’on me dit. Je n’ignore bien sûr pas les nombreuses menaces, mais au regard des défis auxquels nous faisons face actuel­­­­­­le­­­­­­ment, je remarque une multi­­­­­­pli­­­­­­ca­­­­­­tion des initia­­­­­­tives dans la durée et une vraie conscience collec­­­­­­tive me semble naître.

Les quali­­­­­­tés que vous préfé­­­­­­rez chez un homme et chez une femme ? 

L’em­­­­­­pa­­­­­­thie : une faculté de se mettre à la place d’au­­­­­trui, de perce­­­­­­voir ce qu’il ressent. C’est la recon­­­­­­nais­­­­­­sance que l’autre existe, sans cela pas de vraie commu­­­­­­ni­­­­­­ca­­­­­­tion, pas de projet commun possible. L’em­­­­­­pa­­­­­­thie ne doit pas non plus deve­­­­­­nir un frein au respect de soi-même, ni à la réflexion ni aux prises de déci­­­­­­sions 

Ce que vous voudriez être ? 

Moi. Je n’ai pas envie d’être quelqu’un d’autre. 

Vos héros/héroïnes favo­­­­­­ris dans la fiction et dans la vie ? 

– Dans la vie : le profes­­­­­­seur Fran­­­­­­cine Lecat, première femme chirur­­­­­­gien cardiaque en France et surtout fonda­­­­­­trice de Mécé­­­­­­nat chirur­­­­­­gie cardiaque qui permet à des enfants souf­­­­­­frant de malfor­­­­­­ma­­­­­­tions cardiaques d’être opérés en France quand ils ne peu-vent pas être soignés dans leur pays par manque de moyens finan­­­­­­ciers et tech­­­­­­niques. 

– Dans la fiction : Mary Poppins : un tour­­­­­­billon de malice et de gaieté, magi­­­­­­cienne et messa­­­­­­gère du pouvoir de l’ima­­­­­­gi­­­­­­naire. Elle apporte un souffle contes­­­­­­ta­­­­­­taire, un vent de liberté : avec elle rien n’est impos­­­­­­si­­­­­­ble… pas même l’im­­­­­­pos­­­­­­sible 

Selon vous quelle est la réforme qui a marqué les 50 dernières années ? 

C’est en fait une déci­­­­­­sion euro­­­­­­péenne : quand Jacques Delors ouvre la porte de la Commu­­­­­­nauté euro­­­­­­péenne à la RDA et que l’Eu­­­­­­rope recon­­­­­­naît la réuni­­­­­­fi­­­­­­ca­­­­­­tion alle­­­­­­mande, c’est l’ou­­­­­­ver­­­­­­ture, la récon­­­­­­ci­­­­­­lia­­­­­­tion et l’es­­­­­­poir. Certains détestent l’Eu­­­­­­rope, d’autres l’adorent ; je pense qu’il y a une gamme d’opi­­­­­nions que chaque parte­­­­­­naire doit lais­­­­­­ser s’en­­­­­­tre­­­­­­choquer pour qu’il en sorte après travail et échanges sereins, des avan­­­­­­cées certaines. 

Votre devise ? 

Etre vaut mieux qu’a­­­­­­voir

Consul­tez les portraits « Regards de femmes »