Le parcours Rimbaud
Depuis 2015, la Ville de Charleville-Mézières commande à des artistes la réalisation d’œuvres d’art urbain sur les murs de la ville. Ces réalisations qui allient textes et illustrations s’adressent à l’ensemble de la population et mettent en lumière l’œuvre de Rimbaud sans la barrière du livre ou du musée.
Un parcours historique
Outre le musée Arthur Rimbaud et la maison des Ailleurs, un « parcours Rimbaud » est proposé. Ce parcours incite à marcher sur les traces du poète en découvrant les lieux qu’il a fréquenté au cours de sa vie : sa maison natale, le collège qu’il a fréquenté, l’ancien institut Rossat, ou encore le square de la gare qui lui a inspiré le poème « A la musique ».
Cette balade pédestre est donc incontournable et s’adresse aux spécialistes de la figure du poète comme aux curieux désireux d’en connaître davantage sur l’oeuvre de l’artiste.
L’appel à projet
Les peintures murales qui sont réalisées permettent de combler le manque de référence à l’œuvre de Rimbaud au sein du parcours historique et surtout de rendre visible au plus grand nombre les textes du poète caropolitain. Ces œuvres s’adressent à tous les publics, les rimbaldiens mais aussi les non-spécialistes qui sont au premier abord attirés par le projet artistique et qui pourront ensuite aller découvrir la suite des œuvres de Rimbaud. Ce « parcours Rimbaud » a également comme objectif de faire découvrir aux touristes des quartiers méconnus de la ville.
Des œuvres uniques et variées
Ce projet a vu le jour en 2015 avec la réalisation de la fresque sur les murs de la médiathèque Voyelles. Cette fresque est une reprise d’un dessin de Luque publié dans la revue « Les Hommes d’aujourd’hui » en janvier 1888 et reprend le manuscrit du poème actuellement conservé au sein des collections du musée.
Une seconde fresque a été réalisée en juillet 2017 par Medhi Amghar du collectif Creative Color. Elle concerne le poème « Ophélie » écrit en 1870 et publié dans le recueil « Les cahiers de Douai ».
Quatre œuvres ont été réalisées en 2018, suite à un premier appel à projet : « Le dormeur du val » par Rodes, « Ma Bohème » par Antoine Maquet, « Le bateau ivre » par Polar, et « Les ponts » par le collectif Nomansland. Ces œuvres illustrent des poèmes de Rimbaud issus de toutes ses périodes d’écriture. Elles sont présentes dans le centre-ville mais également dans des zones plus excentrées, initiant ainsi la deuxième phase du projet : la mise en valeur des quartiers périphériques et méconnus.
Depuis, ont vu le jour les fresques :
- « Enfance 1 », 1 rue de Tivoli par Pierre Mathieu (2019)
- « L’éternité » 23 rue Louis Fraison par Miguel do Amaral Continho (2019)
- « Le cœur supplicié » 21 rue Louis Fraison par Ardif (2019)
- « Départ » 19 rue Louis Fraison par 2SHY (2019)
- « Sensation » 17 rue Louis Fraison par Damien Auriault (2019)
- « Aube » 47 rue de Warcq par le collectif ardennais Creative Color (2020)
- « Tête de faune » 43 rue des Champs par RUSS (2020)
- « Rêvé pour l’hiver » 5bis rue de Champagne par Pauline Déas (2020)
- « Première soirée » 4 rue Hachette par Nawel Grant(2020)